En France, après un siècle d’interdiction de la Langue des Signes, les sourds ont honte de leur langue, et se cachent pour se réunir. Cependant, durant les années 1980 se produit ce que les sourds appellent le « réveil sourd ». S'en suivent des années de lutte pour faire reconnaitre cette Langue et pour que les Sourds en fassent l'élément de proue de leur culture. La Langue des Signes n'est reconnue que depuis 2005. Les enfants sourds ont enfin le droit de recevoir un enseignement en Langue des Signes. Mais tout reste à construire et à inventer.
Lorsque Léandre, mon fils sourd est né, la LSF n'était pas encore reconnue. Nous avons tout de suite investi la LSF pour qu'il puisse grandir en s'épanouissant psychiquement et intellectuellement.
A l'époque, l'Education Nationale ne bénéficiait pas encore des bienfaits de la loi de 2005 et n'avait donc pas commencé le chemin sur lequel elle évolue lentement et je l'espère sûrement. La mentalité française à cet égard ressemble encore à un fruit mûrissant...
L'entrée de Léandre à 9 mois dans la LSF a constitué pour lui une deuxième naissance. C'est là ce que représente ce tableau: un placenta qui libère l'énergie de la vie, des mains qui font partie de l'identité de l'être naissant, faisant fi de toutes les préconisations médicales concernant l'implant, voulant à n'importe quel prix que les enfants entendent.
Un ami qui m'est cher, Jean-Christophe, rencontré au détour d'un nuage, me rappelle très justement:"Mieux que le jugement : l'espoir !
Tiens, d'ailleurs, j'y ai goût à l'espoir. Il n'y a pas besoin d'avoir des raisons pour espérer, il suffit d'en faire le choix et d'en avoir la volonté ou pour mieux dire l'élan."
Un ami qui m'est cher, Jean-Christophe, rencontré au détour d'un nuage, me rappelle très justement:"Mieux que le jugement : l'espoir !
Tiens, d'ailleurs, j'y ai goût à l'espoir. Il n'y a pas besoin d'avoir des raisons pour espérer, il suffit d'en faire le choix et d'en avoir la volonté ou pour mieux dire l'élan."