mardi 8 décembre 2009
mercredi 18 novembre 2009
UN POEME DE MURIELE, après Hyères
De territoire en purgatoire,
L’odeur de l’urine aux narines,
L’innommable animal bipède
Que la Non-pensée assassine,
Sous l’emprise de lui-même, décède.
Au front de la Science, marque indélébile,
Mariage rouge quasi menstruel,
Le fol espoir gît qu’elle soit encore fertile,
La Terre, feue la Belle Bleu, sempiternelle ?
J’aime l’Humanité, épiphénomène
Qui sera fauchée avant que ne vienne
Dépérir dans un filet de bave,
La sagesse titubante d’une raison cadavre.
Murièle
dimanche 18 octobre 2009
UN POEME DE MURIELE, après "Disparition" de Paul Eluard
Nébuleuse thomaine
Feutrée, la nuit Romaine s’avance, plus lente
Qu’une louve émue aux mamelles pendulantes
Berceaux lactaires d’une enfance rajeunie.
Lorsque fondue dans l’entonnoir de sa gueule béante,
La trotteuse se fige sur l’arête d’un croc.
Le sommeil coagule les souvenirs épars,
Pendulettes en retard d’une mémoire cueillie
Et prépare quelque retrouvaille difforme,
Allongeant le pas d’un spectre imprécis.
Emmêlé dans le poil d’une échine louvoyante,
Sous la pluie hurlante des fontaines lunaires,
Quattttre pattttes baladeuses palpitent sous verre.
Près d’un rêve ambulant distribuant ses planètes,
Une langue cicatrise les trous noirs crâniens.
D’une mollesse aigüe le manège lumineux,
De sa queue incurvée brasse l’espace infime
D’un carré de moisson culbutant dans l’abîme.
Délicate truffe froide se posant sur l’envers
D’une main plus tendue qu’une peau de bête
Caressant l’aube d’un regard éteint,
L’œil sagittaire cerclé de fard cosmique
De ce que fut sa veille, se souvient.
Murièle
dimanche 27 septembre 2009
dimanche 26 juillet 2009
RETRAITE EN CORREZE: juillet 2009
Cela faisait trop longtemps que je n'avais pas créé. Tout était dans ma tête, il fallait l'accoucher.
Je me suis rendue en Corrèze, sur le plateau des Millevaches. J'ai installé mon atelier dans un ancien moulin, sans eau ni électricité. Tout d'abord accompagnée par Cyrille, mon époux, et sans mes 3 enfants, je me suis ensuite frottée à la solitude et au recueillement.