Le vent que j’adopte
Est celui que j’accoste
Plus sûrement que la vie :
Vent de désordre
Qui ne griffe ni n’assèche
Et ne prêche que le beau.
Vent baobab
Au tronc plus généreux qu’une Mama
Aux branches plus larges que l’esprit.
Vent tatouage
Que l’on porte en soi
Comme le seul habit.
Vent qui me rassemble
Pour qui je tremble
De ne savoir voler.
L’arbre déraciné
Ne rêve que d’alizés
De zéphyrs, de fœhns,
De mistrals, de siroccos,
De suroîts et tramontanes
Au point qu'il se penche
Sur ses racines
Et tremble d'émoi
Jusqu'à la cime.
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